Bien souvent; on a un réflexe quasi instantané, dès qu’il y a un symptôme, une douleur ou une situation qui dérange, nous allons y penser sans arrêt, nous allons déverser une énergie absolument dingue en direction du problème.
Et c’est bien là que réside le problème ! Car tout ce à quoi on lutte se renforce ! En faisant cela on vient nourrir ce que l’on veut voir partir. On agit sans cesse à l’inverse de ce que nous devrions faire. Et on ne sait plus comment agir puisque les symptômes ou ce qui nous inquiète va empirer petit à petit en fonction de l’attention qu’on lui donne ! Et c’est logique, puisque je concentre toute mon attention sur ce que « j’ordonne » de voir partir.
Alors comment faire ?
Pour commencer ce n’est pas NIER qu’il y a quelque chose qui ne va pas, Non surtout pas !
Ce n’est pas dire bêtement : « Tout va bien, je suis en super santé, je n’ai pas mal ». Encore moins !
Par contre, c’est observer tout ce qui nous dérange en portant un regard différent.
Je m’explique, et pour cela je vais prendre un exemple qui me concerne.
Il y a quelques temps, j’observe tout autour de mon ventre et dans le dos une plaque rouge qui m’a interpellé en premier car celle-ci provoquait des démangeaisons.
OK, je le nie pas, c’est bien présent, il y a un symptôme apparent. Néanmoins, je n’ai porté aucun jugement, ni en bien, ni en mal, ni même la volonté de vouloir à tout prix l’enlever, ou encore trouver une solution pour y remédier. NON !
Je change le regard que je porte sur la situation, peu importe la situation. Et comme je pourrais le faire pour un enfant, en lui disant des mots bienveillants, je constate avec compassion et tendresse, ce symptôme, cette anxiété, cette situation inconfortable liée à ma maladie, mon emploi, mes enfants, ma colère…, J’accepte qu’elle soit là, présente.
Je n’ai pas dit que c’était facile à faire quand toutes les émotions accaparent, et avant tout chose, il est même primordial de reconnaitre l’émotion qui justement accapare, et la laisser être présente vous traverser. Car à l’identique, si vous ne voulez pas ressentir ce qui vous chamboule, vous retourne, vous met hors de vous, tout ceci ne fera que s’accentuer !
Alors je l’observe simplement à partir d’un regard de curiosité mais aussi de tendresse et d’amour, et je fais de mon mieux dans ce que je vis au moment où je le vis, et si je n’y arrive pas, alors j’accepte aussi de ne pas y arriver, pour le moment.
En faisant cela, tout naturellement j’envoi à mon corps une information totalement différente, et je permets à tout mon corps de venir soutenir la partie qui peut-être en souffrance. A partir de ce regard, et uniquement à partir de cet endroit, les choses peuvent changer, au moment où la vie le décide, pas quand nous le décidons à partir d’un contrôle. A partir de cet espace, de cette vision des choses, que quelque chose peut changer.
Et c’est ce que j’ai remarqué à plusieurs reprises lors de divers symptômes qui ont pu apparaître dans le temps à mon égard.
Ce qui cause l’aggravation de toutes situations, c’est que l’on va S’IDENTIFIER à la maladie, aux émotions, à la situation qui heurte, au voisin qui prend la tête parce qu’il fait du bruit à des heures où il ne devrait pas, à notre enfant qui ne range jamais sa chambre et laisse tout trainer, à la copine qui ne nous a pas calculer…
Et en plus, à partir de cette situation, on va venir broder des histoires.. Vous savez cette petite voix basse qui dit : » Ce qu’elle m’a fait, c’est vraiment dégueulasse », ou encore, « Je m’en veux je n’ai même pas su quoi dire, osé lui répondre » ou bien « je suis nulle »… et il n’y a pas que ces voix, et on va comme ça se répéter, et se répéter à longueur de journée, et on va croire en plus à tout ce que l’on se raconte et on va irradier de ces énergies « destructrices » au quotidien !
Résultat : on « salie » notre propre énergie, car vous l’aurez peut-être remarqué dans tout ce que vous avez pu vivre et considéré comme affligeant, que tout cela « épuise » énormément ! On n’a plus aucune vitalité et on « pourrie l’énergie de l’autre par la même occasion. Et oui tout cela se produit sans qu’on y prête attention, dans l’invisible. Et oui, ça ne se voit pas, mais quand on respire, ça ne se voit pas non plus, et pourtant on respire …
